Noni...
Dans ce magnifique jardin botanique de Caen...une flore riche. Nous avons été surpris de voir un arbuste que nous connaissons bien en Polynésie le Noni (Nono en tahitien).
Les vertus de ce petit fruit sont innombrables:
Pardon pour la qualité de ces deux photos...
Nono ou Noni ?
Le nono est le nom de l’arbre et de son fruit, en tahitien. Le terme « noni » a été créé récemment pour la commercialisation du jus extrait de la pulpe du fruit. La consonance avec « no-no » en anglais (« non-non ») risquait de déprécier le produit sur le marché américain, principal et premier marché historique de consommation sous sa forme de distribution moderne.
Un fruit mou particulièrement odorant
Le nono est un petit arbre atteignant rarement plus de 5 m de hauteur aux feuilles glabres et opposées, vert foncé brillant. Le fruit est globuleux à ovoïde, long de 10 cm au plus, de couleur vert pâle à blanc jaunâtre à maturité. Sa surface est irrégulière, composée de polygones accolés. Le fruit mur devient mou et dégage une odeur particulièrement forte et incommode. Le nono est en fleurs et en fruits toute l’année.
Les fruits mûrs, crus ou cuits, étaient consommés, notamment en période de disette. Actuellement, ils sont utilisés en purée ou en jus de fruits souvent mélangés à d’autres fruits pour chasser l’amertume.
Le nono, aux nombreuses vertus médicinales
Les feuilles et fruits de Noni étaient utilisés en pharmacopée traditionnelle pour traiter les panaris, les angines, les brûlures, les piqûres de nohu (poissons pierre), les abcès divers et en particulier celui du sein, le diabète sucré, les tumeurs abdominales et la Ciguatéra (gratte). Les activités antibiotiques et larvicides du jus du fruit mûr de Noni ont été reconnues scientifiquement par le pharmacien Cuzent en 1893 à Tahiti, puis par les américains à Bora Bora en 1940.
Dans les années 90, le Noni de Tahiti qui provenait surtout des Tuamotu et des Marquises était exporté en grandes quantités aux États-Unis et au Japon sous la forme de purée de fruits principalement par la société Morinda. Ces dernières années, plusieurs petites productions industrielles locales de jus de nono ont été crées.
Propriétés tinctoriales du Nono
Les racines du Nono étaient utilisées pour produire des teintures jaunes (milieu acide) ou rouge (milieu basique) en fonction d’ingrédients supplémentaires.
Les tapa (tissus végétaux) et les more (jupes en fibres végétales) des costumes polynésiens traditionnels étaient teintés en jaune par l’action des racines de Nono.
Usages traditionnels du Nono
A Tahiti, le fruit était utilisé comme projectile dans l’exercice de la fronde. Il existait également un autre usage, plus coquin. Cachées sous la verdure, les jeunes filles le lançaient sur le garçon de leur choix. Celui-ci partait alors à la recherche de la belle pour savourer des moments de plaisir.
(source https://www.tahitiheritage.pf/nono-morinda-citrolia/)